
Alors que des températures jusqu’à 9 °C supérieures aux normales de saison sont attendues cette semaine du côté de Clermont-Ferrand, Bordeaux, Toulouse ou Lyon, le risque de sécheresse est élevé en raison du faible niveau des précipitations.
La semaine qui commence s’annonce estivale. La suivante, aussi. La France doit, en effet, connaître un épisode de chaleur précoce, durable et étendu, avec des pointes à 30 ºC du côté de Clermont-Ferrand, Bordeaux, Montauban, Toulouse, Lyon… Le mercure va grimper aussi au-dessus de 25 ºC dans le Nord, après une baisse passagère jeudi. Dans les prochains jours, les températures maximales de l’après-midi devraient excéder de 8 ºC à 9 ºC les normales de saison par rapport aux moyennes observées entre 1981 et 2010. Avec le changement du climat, cette période de référence ne paraît plus adaptée et doit bientôt changer.
« Il ne s’agit pas d’une canicule, les nuits resteront encore agréables, relativise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. Un épisode comme celui-ci est remarquable si tôt dans l’année, mais pas inédit. Durant les mois de mai, on peut observer à la fois les dernières gelées et les premières journées à 30 ºC. » Rien ne permet d’en déduire que l’été sera chaud. Prudent, Météo-France rappelle que le mois de mai le plus chaud depuis 1945 s’est produit en 2011. La saison estivale suivante n’a pas excédé la normale pour autant.
Une chose semble sûre en revanche, malgré quelques orages épars attendus, la sécheresse a l’air de s’annoncer cette année encore. (...)
Depuis le 1er janvier, la métropole enregistre, en effet, un déficit cumulé de précipitations de 35 %, toujours par rapport à 1981-2010. L’hiver n’a pas été assez pluvieux pour permettre une réalimentation efficace des nappes souterraines : le bilan global se solde par un déficit de 22 % entre septembre 2021 et mars 2022. (...)
Un printemps contrasté
Quant au printemps, au moment où la végétation a précisément besoin d’eau, il s’avère contrasté : alors que le mois de mars a connu quelques pluies diluviennes des Pyrénées-Orientales à l’Ardèche, et de fortes pluies dans l’Aude, l’Hérault, le sud du Tarn, l’est de la Corse, le déficit a dépassé 70 % au nord de la Seine. (...)