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Combien de « Bernard Thibault » bâillonnés ?
par Guy BELLOY lundi 25 février 2013
Article mis en ligne le 26 février 2013

(...) Bernard Thibault, qu’il en soit remercié, a interpellé les députés vendredi dernier au Palais Bourbon afin « de les convaincre de la nocivité de certaines dispositions des accords de compétitivité emploi » déstabilisant un certain nombre de parlementaires P.S. par la qualité de ses arguments.

Gérard Bapt, député de la Haute Garonne n‘a pu s‘empêcher de déclarer spontanément « Il va y avoir des débats animés au sein du parti ; certains arguments étaient défrisants » (sic).

Et son collègue d’Indre et Loire, Jean Patrick Gille de surenchérir : « L’intervention de Thibault fait réfléchir. Les députés, ni greffiers, ni porte-plume, ont une marge pour retoucher le futur projet de loi »

Comme nous n’avons jamais cessé de le proclamer, les députés ne sont effectivement pas des scribes soumis aux ordres de l’ exécutif sous peine de se renier vis-à-vis de leur électorat.

Il est impératif que la séparation des pouvoirs « exécutif/législatif » soit respectée sinon c’en est fini de la démocratie comme s’indignait Danièle Mitterrand :
« "En France on élit et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. Est-ce la démocratie quand après avoir voté nous n’ayons pas la possibilité d’avoir de l’influence sur les élus ?

Si Bernard Thibault a réussi à déstabiliser certains députés, c’est bien la preuve que les parlementaires ont besoin d’entendre plusieurs voix divergentes avant de voter une loi proposée par le gouvernement. (...)

Il serait dommage de méconnaître les pouvoirs que confère la Constitution. au député. L’Assemblée Nationale comptant 577 membres, on peut marteler que ce sont donc 289 personnes (constituant la majorité) qui sont responsables de la politique du pays, les éventuelles divergences avec le Sénat revenant toujours, par le système des navettes, à donner raison aux hôtes du Palais Bourbon, la dite assemblée pouvant également, par une motion de censure, renverser un gouvernement renié par la Nation. (...)