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Comme ailleurs, en Ariège la R.S.A.ste est elle aussi une zone à défendre
Article mis en ligne le 15 décembre 2012

Le gouvernement vient d’organiser une grande messe pour la pauvreté, une « conférence de lutte contre l’exclusion ». Il a ainsi annoncé dans tous les média une « hausse de 10 % » du RSA. Qu’en est-il au juste ?

« Le RSAste, je l’ai bien descendu », heureux comme des ministres à la « conférence contre la pauvreté » du 10 décembre 2012.

Avant même d’aborder la question de façon détaillée, le château de cartes biaisées du boniment gouvernemental s’effondre [1] . Une menue précision fait en effet litière de cette annonce aux allures enchanteresses : depuis le changement du RMI en RSA, les allocataires ne sont plus exonérés de la contribution audiovisuelle publique (redevance télé). Cette soit-disant augmentation de 10% du RSA correspond grosso modo au montant de cet impôt. Donc, en fait, ce sont les allocataires eux-mêmes qui financent l’opération.

En réalité, ces coups de trompette télévisuels et médiatiques ont lieu pour faire oublier quelque chose. Et cette chose se nomme austérité.

En réalité, l’austérité n’a rien d’« équitable », comme on le prétend si souvent pour mieux emballer le poison, elle est avant tout une attaque contre les pauvres. Détaillons. Alors que, le RMI équivalait à 50% du SMIC mensuel, le RSA [2] ne vaut pour sa part que 37% de ce bas salaire, faute de mécanismes de réévaluation adéquats. Sur la très faible pente « haussière » choisie par le gouvernement PS-EELV (« 10%... en 5 ans », disent-ils), il n’atteindra jamais ne serait-ce que la moitié du SMIC.
Non seulement, la « hausse » annoncée va s’étaler sur 5 ans, mais elle ne s’appliquera qu’en 2013, et pas avant en septembre prochain, soit dans 10 mois...

En réalité on a dit « changement maintenant », « priorité à la jeunesse », « justice sociale », mais il n’est pas même question de lever une interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans qui pèse sur des centaines de milliers de personnes après avoir dressé des générations d’entrants dans le salariat à la précarité. (...)