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Comment financer le projet alternatif de ses rêves
Article mis en ligne le 11 avril 2016
dernière modification le 22 mai 2017

Pas simple de lancer un projet à la campagne quand on n’a pas assez d’argent, qu’on crée une activité atypique, et qu’aucune banque ne veut prendre de risque. En Haute-Marne, Angie, Maude et Charlotte ont fait preuve de créativité pour développer leur activité en plantes aromatiques et médicinales. Cagnottes solidaires et financement participatif : comme elles, de nombreux porteurs de projets se tournent vers des solutions alternatives pour financer le projet de leur rêve.

(...) Comme nombre de créateurs en milieu rural, elles ont tous les défauts : jeunes, sans fortune personnelle ni garanties, un projet qui ne rentre dans aucune case. Alors si vous rajoutez jeune maman, seule, au chômage ou au RSA, autant dire que décrocher un crédit relève de l’exploit ! Car si une banque reste une entreprise dont la principale activité est de financer l’économie, elle cherche aussi à limiter les risques et à optimiser sa rentabilité. Un minimum d’apport personnel est indispensable. Celui des trois amies est trop faible pour convaincre leur banquier. (...)

En 2011, Angie et Maude rencontrent Charlotte, elle aussi passionnée de plantes médicinales. Dotée d’une formation agricole, chacune s’installe en entreprise individuelle pour assurer la production de plantes, légumes et fleurs. Parce qu’elles s’entendent bien et qu’à plusieurs, on est plus forts, elles décident de partager des locaux, du matériel de transformation et des outils de commercialisation et de communication. Elles constituent donc à trois une société civile immobilière et un groupement d’intérêt économique (GIE). En 2013, les voilà propriétaires d’une petite maison au cœur de Varennes-sur-Amance, où elles partagent un bureau, un atelier d’assemblage des plantes, un lieu de stockage et une cuisine. (...)

Début 2015, pour faire face à ces dépenses courantes, elles obtiennent un prêt de 10&nsp;000 euros auprès de Champagne-Ardenne Active, un financeur solidaire [1]. Mais ce soutien est conditionné à l’obtention d’un autre prêt bancaire de 5 000 euros. Après un premier refus d’une banque, les trois paysannes sollicitent une deuxième agence, mais comme la réponse se fait attendre et que l’argent vient à manquer, elles optent finalement pour une campagne de financement participatif. Résultat : 68 donateurs et presque 4 500 euros, via la plateforme KissKissBankBank, afin d’acquérir du matériel et de gagner en efficacité. (...)