On assiste aujourd’hui à une forte remobilisation citoyenne : des réseaux associatifs, des mouvements politiques, syndicaux se réunissent pour envisager un autre avenir avec de fortes exigences intellectuelles.
Certaines organisations collectives d’intellectuels qui, s’appuyant sur la force de leur spécialisation universitaire, rejoignent de nombreuses pétitions, appels, mises en réseaux (ex : plate-forme d’ATD Quart Monde), mais également le développement, au sein même du champ économique, d’un discours qui s’en prend frontalement aux doctrines et aux pratiques du néolibéralisme, comme dans « Le Manifeste des atterrés ». Sans céder au chantage de la dette, des bienfaits de la méritocratie ou de la mise en concurrence, ils tentent de réhabiliter les aspirations du plus grand nombre à faire société et refuser la fatalité des inégalités sociales. Ils osent démasquer un système porteur de mécanismes d’exclusion dans de multiples domaines, pour retrouver une appartenance collective qui fasse que, responsables les uns avec les autres, se forge une réussite basée sur les partages collectifs.
(...) Si l’école doit être faite pour tous, elle doit l’être particulièrement pour ceux qui n’ont qu’elle pour s’ouvrir au monde et au devenir.
Tout projet éducatif est projet de société, mais encore faut-il qu’y soient engagées de hautes valeurs d’humanité pour une vraie démocratie. (...)
Si « Tous capables », c’est mobiliser en chacun les potentialités infinies de son développement, c’est aussi, aujourd’hui dans ce présent social, mobiliser les dynamiques collectives de transformation de l’école, de l’éducation, pour qu’elles deviennent forces de changement.