Coronavirus, révolte dans plusieurs prisons : tentative d’évasion, 6 morts.
Suite au coronavirus, les visites en prisons sont suspendues. Des révoltes à Modène, Naples, Frosinone et Salerno.
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La suspension des visites suite au coronavirus a déchaîné la révolte des détenus dans plusieurs prisons d’Italie. Il y aurait jusqu’à présent 6 victimes, dont 3 à Modène, où quatre personnes sont en soins intensifs. A Pavie, deux agents pénitentiaires ont été séquestrés, les détenus ont subtilisé les clés des cellules libérant des dizaines de prisonniers. A Foggia des dizaines d’évadés ont été repris.
La révolte de Pavie – Les deux policiers pris en otage à Pavie ont été libérés pendant la nuit : l’un des deux est le commandant de la police pénitentiaire de la structure Torre del Gallo. Les prisonniers sont descendus par les toits et les chemins de ronde d’où ils s’étaient barricadés après s’être entretenus avec le procureur Mario Venditti. La protestation fait suite à la suppression de visites suite au coronavirus.
La révolte à Milan. A la prison San Vittore à Milan, un groupe de détenus était monté sur le toit en criant » liberté, liberté « . La police pénitentiaire est entrée dans la prison en tenue anti émeute. Les rues ont été bloquées et fermées au trafic .
Lire aussi : (en italien, traduction google)
Info Aujourd’hui
L’agent de sécurité Bonafede fera rapport aujourd’hui au Parlement sur les émeutes dans 27 prisons italiennes, suite aux mesures prises dans le contexte de l’urgence du coronavirus. Un premier rapport fait état de 600 lits détruits, de dommages aux structures d’au moins 35 millions d’euros, de produits psychopharmaceutiques volés pour 150 mille euros, 12 prisonniers morts d’une surdose, 41 agents blessés et 19 encore en fuite. (...)
Les protestations se poursuivent dans les prisons et le nombre de victimes parmi les détenus est passé à 12. Parmi les personnes évadées à Foggia, 19 personnes sont toujours en fuite, dont des proches de la mafia du Gargano et une condamnée pour meurtre. Le ministère de la Justice rapporte que les émeutes qui ont touché plus de 20 pénitenciers hier se sont terminées presque partout.
Dans certains, cependant, poursuit la note, la situation n’est pas encore définie. Le ministère rapporte toujours que "100 000 masques devraient arriver pour les pénitenciers italiens". Des troubles ont éclaté en début d’après-midi également à l’intérieur de la prison Santa Maria Maggiore de Venise. Les détenus ont commencé à frapper sur les rampes puis les flammes sont visibles : la situation est ensuite revenue à la normale. Dans la soirée, des émeutes ont également été signalées à la prison de Coroneo à Trieste. Les détenus qui regardaient par les fenêtres ont commencé à frapper des casseroles et d’autres objets métalliques sur les barres et à crier plusieurs fois « Libertà Libertà ».
Pendant ce temps, des enquêtes sont en cours pour découvrir de qui provient "l’ordre" qui a déclenché des émeutes dans les prisons ces derniers jours. Ansa explique cela en citant des sources judiciaires : les enquêteurs visent également à vérifier une éventuelle "direction cachée" derrière l’organisation des manifestations fomentées parmi les détenus des prisons. En particulier, outre le procureur de Milan, Trani aurait également lancé une enquête pour faire la lumière sur les épisodes dans les prisons des villes respectives. Les enquêtes à 360 degrés n’excluent pas actuellement les liens avec des "organisations" en dehors de la prison. (...)