A l’annonce du décès du généticien Albert Jacquard, ce jeudi, les hommages se sont succédés. Salué pour son courage et son humanisme, son engagement pour le Droit au logement, son militantisme citoyen, de nombreuses personnalités ont salué le polytechnicien. Né à Lyon le 23 décembre 1925, l’homme a été emporté par une forme de leucémie, à l’âge de 87 ans. Au cours de sa vie, l’écrivain qu’il était aussi, a publié bon nombre de livres dans les registres scientifique, politique et philosophique.
L’année dernière, l’écrivain aura publié ses derniers ouvrages. Un récit autobiographique intitulé Ma jeunesse, et un autre titre, EXIGEZ ! Un désarmement nucléaire total, coécrit avec un certain Stephane Hessel. L’actuel porte-parole du Droit au logement, dont Albert Jacquard était le président d’honneur, Jean-Baptiste Eyraud, a rappelé que le professeur, non seulement spécialiste de génétique, avait en outre compté parmi les premières personnalités engagées en faveur des mal-logés et des sans-abris en 1990.
Précisant : « C’était son premier engagement social, après un engagement humaniste et universel plus large. Il a toujours été à nos côtés, et se faisait bousculer par les CRS et marcher sur les pieds comme nous ! Il était là aussi quand il s’agissait d’aller voir des familles qui campaient, il disait bonjour à tout le monde, quelque soit leur condition sociale, leur religion ou leur origine culturelle. »
La mémoire du défunt a également été honorée par ses pairs du milieu scientifique, ses colègues, au rang desquels le généticien Albert Kahn. Celui-ci ayant évoqué le souvenir d’un homme « courageux et profondément bon ».
Le monde politiques également a partagé ses réactions suite à la disparition du généticien. Tandis qu’Albert Jacquard était ouvertement militant de gauche, le président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a salué un homme qui « aidait à être humain », quand la ministre du Logement Cécile Duflot a encouragé à « rester fidèle à son engagement lumineux ».
Ainsi pour Jean-Baptiste Eyraud : « Le plus bel hommage que la République pourrait lui rendre serait d’améliorer les droits de mal logés et des sans logis ».