
Alors que la NSA fait de nouvelles vagues pour avoir visiblement implanté des outils-espions dans du matériel produit aux USA et destiné à l’export, Big Brother n’est décidément pas le bienvenu sur les campus du pays. La surveillance des masses par le gouvernement américain suscite la controverse, et si bien que désormais la communauté estudiantine multiplie les lettres ouvertes pour dénoncer les effets néfastes que cette pratique aurait sur la vie et la liberté universitaires. Ces quinze derniers jours, deux courriers ont ainsi été publiés, provenant respectivement de la University of Oregon et de la New York University.
Dans l’Oregon, des étudiants en droit seraient à l’origine de la rédaction d’une première lettre ouverte, bien que la signature ait été ouverte ensuite à l’ensemble de la communauté estudiantine. Le courrier soutient notamment que l’espionnage des masses civiles, dans le milieu universitaire, « altère notre capacité collective à imaginer et à organiser ». La déclaration explique notamment que l’espionnage de non-Américains nuirait à la collaboration avec les pairs et chercheurs étrangers.
Lancé aujourd’hui sur le campus, l’appel à signatures devrait récolter son lot de soutiens dans les jours à venir, parmi les étudiants comme les professeurs. (...)
La lettre ouverte aura récolté plus de cent signatures dans l’université, et pointe notamment le fait qu’à New York même, des lieux de rencontre et de prière d’une association d’étudiants musulmans aient été mis sur écoute par la police métropolitaine.
Partant du principe qu’il ne faut pas abandonner nos droits sans un combat, les étudiants new-yorkais ont lancé un domaine sur le web, afin de récolter les prochaines lettres ouvertes visant à dénoncer ces effets Big Brother sur la vie universitaire.