Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
SOS Mediterranée/Regards sur la Méditerranée Centrale 16 décembre 2022
Des fonctionnaires de l’UE et de Frontex accusé.e.s d’être impliqué.e.s dans des violations des droits humains en Méditerranée centrale
#sosMediterranee #Frontex
Article mis en ligne le 19 décembre 2022
dernière modification le 18 décembre 2022

Cette publication de SOS MEDITERRANEE a pour but de faire le point sur les évènements qui se sont déroulés en Méditerranée centrale au cours des deux dernières semaines. Il ne s’agit pas de livrer une revue exhaustive des faits, mais plutôt de fournir des informations sur l’actualité de la recherche et du sauvetage dans la zone où nous intervenons depuis 2016, sur la base de rapports publiés par différentes ONG et organisations internationales ainsi que par la presse internationale.

(...) Retours forcés en Libye : de nouvelles enquêtes démontrent l’implication de l’agence européenne des frontières Frontex (...)

Le journal français Le Monde a publié le 24 novembre une enquête identifiant l’origine de sept images aériennes publiées par les garde-côtes libyens sur leurs pages Facebook. Selon le média français, elles ont été prises par des équipements de surveillance de Frontex et soulignent comment « es activités de l’agence européenne facilitent les interceptions illégales des Libyens en Méditerranée alors que Frontex a toujours affirmé qu’elle ne collaborait pas avec les garde-côtes libyens. » 

Le 12 décembre, l’ONG Human Rights Watch et l’agence Border Forensics ont publié un dossier de recherche multimédia démontrant que « la surveillance aérienne de Frontex permet des abus » en fournissant des informations de surveillance aérienne aux autorités libyennes dans le but d’intercepter des personnes fuyant des abus en Libye, sachant qu’après leur interception, elles seront renvoyées en Libye.

Aucune interception et aucun retour forcé vers la Libye n’ont été enregistrés par l’Organisation internationale des migrations (OIM) entre le 20 et le 26 novembre. Cependant, entre le 27 novembre et le 10 décembre, 1 712 hommes et femmes ont été intercepté.e.s par les autorités maritimes libyennes et renvoyé.e.s de force vers les côtes libyennes.

Le 29 novembre, un membre du Parlement tunisien a partagé une vidéo d’une interception violente en Méditerranée centrale par les garde-côtes tunisiens. Le même jour, une grande embarcation en bois avec 500 personnes a été interceptée au large de Tobrouk, dans l’est de la Libye. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, les départs de la côte orientale de la Libye sont plus fréquents depuis le début de l’été. 
Sauvetages au large des côtes maltaises et libyennes Des fonctionnaires de l’UE accusés d’avoir pris part à des crimes contre l’humanité en Méditerranée centrale

Le 29 novembre 2022, des hauts fonctionnaires des États membres de l’UE et des autorités européennes, dont l’ancienne cheffe de la politique étrangère de l’UE, Federica Mogherini, l’actuel et l’ancien ministre de l’intérieur de l’Italie, l’actuel et l’ancien premier ministre de Malte, et l’ancien directeur exécutif de l’agence européenne de gestion des frontières Frontex, Fabrice Leggeri ont été désignés comme étant les sujets d’une communication adressée à la Cour pénale internationale (CPI) par l’ONG allemande Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme (ECCHR), qui demande l’ouverture d’une enquête. L’agence de l’UE et les fonctionnaires des États membres sont accusé.e.s d’avoir commis plusieurs « crimes contre l’humanité sous la forme d’une privation grave de liberté physique » entre 2018 et 2021 en élaborant et en mettant en œuvre des politiques qui participent à l’interception d’embarcations en Méditerranée et à des retours forcés de personnes en détention en Libye. (...)