
Deux jeunes étrangers ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Lyon a des peines de prison ferme - 3 mois pour l’un , 4 pour l’autre, interdiction de territoire français, mais aussi remboursement des frais occasionnés par leur prise en charge par l’Aide sociale à l ’enfance. (Le Monde du 5 juin 2014)
Que leur reprochait-on ? De s’être faits passer pour mineurs alors qu’ils étaient majeurs et ainsi avoir escroqué les services sociaux, et donc l’argent des contribuables français.
(...) Ces condamnations ne sont peut être pas les premières à intervenir ; en tous cas elles sont exceptionnelles et méritent qu’on s’y arrête. (...)
ces enfants sont à la rue, dans des squatts, parfois exploités dzns tous le ssens du terme ou en passe d el’etre. Ils sont d’abord en danger. Une fois mis à l’abri on peut certes songer à leur prise en charge juridique, mais encore faut-il déjà les protéger. Le tribunal pour enfants est compétent. CQFD.
Autre problème posé : le conflit de compétences.Relèvent-ils de l’Etat en charge du contrôle des frontières et du séjour des etrangers ou des conseils génraux en charge de l’enfance en danger ? Des deux mon général ! avons nous affirmé depuis 10 ans pour être finalement entendu en 2013. Etat et conseils généraux ont chacun leurs responsabilités.
Ils partagent plusieurs enjeux : éviter de fabriquer des clandestins avec tous les problèmes qui en résulteraient ; répartir la charge financière et humaine de ces prises en charge sur l’ensemble du territoire (...)
Cette question des mineurs étrangers isolés n’est pas que française. Elle pèse sur l’Europe, mais sur l’Amérique du Nord ou l’Australie. Elle est mondiale et il nous faut trouver modestement une reponse à notre niveau. Une reponse nécessairement insatisfaisante car le problème de la pauvreté et des conflits qui prennent les enfants en otages nous échappe en grande partie.
Il est impensable de ne pas réagir devant les stratégies de contournement de nos règles. Nous n’avons pas envie d’une loi qui dirait que les mineurs sont expulsables ! Il nous faut donc faire la part entre ceux qui ont moins de 18 ans et les autres. Et assumer le fait de decouvriri que certains ne sont pas majeurs. Je veux croire que dans ce dossier les éléments prouvant sans conteste la majorité sont réunis.
En tous cas on devrait s’inquiéter si les parquets décidaient d’entrer massivement dans cette voie. Ils trouveraient certainement des situations où s’y engager. Il est évident que ces jeunes mentent fréquemment sur leur âge, sur leur situation sur leur itinéraire. Ils y ont été préparés. Le mensonge est souvent leur chance de survie. (...)
En cas de doute, on doit présumer la minorité. Il vaut mieux deux ou trois adultes pris en charge illégalement qu’un enfant laissé pour compte ! D’autant qu’on fait le pari de l’insertion sociale qui fonctionne bien (voir mon blog sur ce MIE de mon cabinet devenu policier de la République alors que certains doutaient de son âge).
Enfin, n’oublions pas que derrière ces arrivées massives il y a la traite des personnes humaines avec des filières qui exploitent la pauvreté. Il faut s’attaquer à ses filières (4) et surtout à ceux qui en tirent des bénéfices.
Ces condamnations sévères de la pauvreté porteront-elles leur fruit, à savoir la diminution de la pression ? On peut en douter (...)
L’Etat, à travers ses magistrats, aura tenté de rassurer les élus locaux et la population !
Une mauvaise cuillère pour écoper la mer.
Ii est vrai que dans notre société qui se caractérise par l’honnêteté et la bonne foi à tous s les niveaux on ne serait admettre que les pauvres, a fortiori étrangers, mentent impunément. Salauds de pauvres disait Coluche !