
Ce samedi, le Collectif Lutte 33 appelait à une opération de blocage économique. Elle n’a pas eu lieu : les policiers sont intervenus avant même le début de l’action, retenant plusieurs heures les militants.
Trois mois après le début du mouvement contre la loi travail, les militants bordelais restent mobilisés. Samedi 11 juin, à 11h, un appel a été lancé pour réaliser une action de blocages économique. L’initiative vient du Collectif lutte 33, l’ancien collectif rive droite. A la station de tram la Gardette (Lormont), lieu de rendez-vous de l’action, ils sont presque une centaine.
Beaucoup étaient déjà là en 2010 : le collectif rive droite est né durant les mobilisations contre la réforme des retraites. D’autres ont rejoint le mouvement cette année. Certains sont militants syndicaux, d’autres issus des manifs étudiantes, d’autres encore militants autonomes. Beaucoup gravitent autour de Nuit Debout et du mouvement #OnVautMieuxQueÇa. Tous sont convaincus de la nécessité de mener des actions concrètes.
« Les blocages économiques sont les étapes supérieurs de la mobilisation », explique Fred (pseudo). Pour lui, s’attaquer à des structures économiques a une haute valeur symbolique. Il s’agit de montrer leur désaccord avec le projet de loi El Khomri, mais, surtout, de porter une revendication plus large : celle d’un autre modèle de société.
« On lutte contre la loi travail, bien sûr, mais aussi son monde. » (...)
« S’il n’y a eu ni garde à vue ni interpellation, nous dénonçons avec vigueur les méthodes de plus en plus brutales des forces de l’ordre, la disproportion entre les intentions militantes et les réactions policières, et la répression au seul motif d’un rassemblement, y compris si ce rassemblement à pour objet une action qui n’a même pas commencé. »