
Après la proposition de résolution de deux sénatrices UDI, soutenue par le groupe écologiste au Sénat, c’est à l’Assemblée nationale que ce parti a déposé une nouvelle proposition.
Le droit d’asile accordé à Edward Snowden par la Russie prend fin cet été. Depuis plusieurs semaines, différentes voix s’élèvent en France pour que le jeune Américain soit accueilli en France. Deux sénatrices UDI ont ainsi déposé une proposition de résolution allant dans ce sens.
Proposition que le groupe écologiste au Sénat dans son intégralité a décidé de soutenir, nous apprennent-ils le 12 juin 2014.
Les dix sénatrices et sénateurs du groupe soutiennent « sans réserves » l’initiative de Mmes Chantal Jouanno et Catherine Morin-Desailly demandant qu’Edward Snowden soit proclamé citoyen d’honneur de la République française et plaidant afin que puissent être prises toutes les mesures appropriées pour que l’asile politique lui soit accordé en France. Ils annoncent par ailleurs dans leur communiqué qu’ils seront cosignataires de cette proposition.
Pour Jean-Vincent Placé, président du rroupe écologiste : « Un pays qui se proclame patrie des droits de l’Homme et dont la Constitution protège de la persécution les individus oeuvrant pour la liberté doit faire honneur à son histoire en ouvrant ses portes à un homme qui a renoncé à une vie normale et s’est mis en danger pour défendre nos libertés ». (...)
Les sénateurs écologistes ont par ailleurs tous signé la pétition lancée au début du mois de juin pour que le président de la République accorde l’asile au jeune Américain. Pétition qui a franchi le 10 juin le cap des 150 000 signatures. (...)
Si ces initiatives sont louables et peuvent aider à ouvrir le débat, elles ne feront probablement pas changer la position du gouvernement. Interrogé à ce sujet sur BFMTV, le Premier ministre, Manuel Valls, avait indiqué au début du mois « ne pas y être favorable, mais si la question se pose, elle sera examinée ». Accueillir Edward Snowden pourrait mettre en danger les relations diplomatiques entre la France et les Etats-Unis.
Rappelons par ailleurs qu’Edward Snowden n’a pas demandé l’asile en France. Il a en revanche adressé une requête au Brésil.