Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
Des procès partout en France pour refus d’ADN... bientôt votre tour ?‏
Article mis en ligne le 14 avril 2014

De plus en plus de personnes doivent répondre devant les tribunaux d’un refus de donner à la police et à l’État leur ADN au nom de la défense des libertés. Une criminalisation qui vire à l’acharnement judiciaire, le fichage des empreintes génétiques devenant un outil d’intimidation et de répression.

Il y a eu en fin d’année Rody, militant de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame Des Landes, à Nantes, et aussi notre camarade pacifiste et désobéissant Jean-Charles, à Mont-de-Marsan, en janvier.

Il y a eu le 8 avril, au Tribunal de Bergerac, à 13h30, notre amie Irena, qui se bat courageusement et sans avocat, depuis de longs mois, contre la criminalisation de son affaire de refus de prélèvement ADN…(elle a été relaxée).

Il y aura le 14 avril notre camarade désobéissante Annick, militante anti-nucléaire (dont on peut encore signer la pétition ici) qui passe pour les mêmes raisons devant le tribunal du Mans et aussi Xavier Renou, désobéissant jugé lui en appel devant la Cour d’Appel d’Amiens à 13h30 ce jour-là. [Pour le soutenir : xavier chez desobeir.net]

Venez-nous soutenir !

La France critiquée par la cour Européenne sur la protection des données privées

Parce que le champ de l’application de la loi sur le fichage a été étendu injustement pour faire du fichier des empreintes génétiques (FNAEG) un outil d’intimidation et de répression. Comment expliquer autrement que les données de 2,2 millions de personnes soient inscrites au FNAEG ?

Le fichage est une violation du droit au respect de la vie privée, et du principe de dignité de la personne humaine, d’autant plus que l’information consignée au FNAEG à partir des 19 segments ADN prélevés n’est plus neutre mais, au contraire, est devenue trop importante, trop « parlante » : elle donne des indications relatives à la couleur de peau de l’individu !

L’exigence d’un prélèvement est disproportionnée par rapport au délit commis, et encore davantage dans le cas d’un prélèvement intervenu en Garde-à-vue, lorsqu’on est encore « présumé innocent ». (...)