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Deux figures d’extrême droite perdent leurs procès contre Mediapart
Article mis en ligne le 7 novembre 2018

Deux figures d’extrême droite – l’ex-chef du GUD Logan Djian, et Robert Ottaviani, ancien cadre du Front national – ont été déboutés de leurs poursuites à l’encontre d’enquêtes de Mediapart. Ces jugements sont définitifs.

Une nouvelle fois, Mediapart remporte deux victoires judiciaires face à l’extrême droite qui, ces dernières années, multiplie les procédures afin d’entraver notre travail légitime d’enquête sur son idéologie, ses financements, ses pratiques (lire nos billets ici, là, et là, ou encore là).

Le premier dossier concerne Logan Djian, l’ancien chef du GUD (Groupe Union Défense), un groupuscule d’extrême droite violent, et l’un de ses camarades, Loïk Le Priol. En 2015, Mediapart avait publié, sous la plume de Marine Turchi et du journaliste indépendant Thierry Vincent, une grande enquête concernant le GUD. Nous révélions l’existence de neuf vidéos, tournées par Loïk Le Priol, où l’on voyait Logan Djian agresser et violenter l’un des anciens responsables de ce groupuscule.

Le président du tribunal de grande instance de Paris nous a donné raison. Dans son jugement, le 1er juillet 2016, il estime que « la diffusion au public d’un élément de preuve des faits en cause, fût-elle accablante pour celui qui revendique la protection de sa présomption d’innocence, n’est pas en elle-même de nature à porter atteinte à cette protection légale, dès lors que cet élément de preuve est rapporté de manière objective et sans conclusions définitives ». Il soulignait que MM Djian et Le Priol ne contestaient « ni l’authenticité de ces enregistrements, ni (leur) identification comme auteur(s) de ceux-ci ».

Il estimait que la « sévérité » des termes employés dans l’article était « à la mesure de la brutalité des scènes filmées » et désignait « l’atrocité des faits dont les vidéos constituent autant de preuves objectives ». Pour le magistrat, Mediapart s’est borné « à exposer un motif d’information légitime du public », « sans exprimer de préjugé définitif sur l’issue de la procédure pénale en cours ». (...)