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Marianne
Djemila Benhabib gagne son procès : les islamistes n’imposeront pas leur loi aux tribunaux !
Article mis en ligne le 16 décembre 2016
dernière modification le 15 décembre 2016

La journaliste et essayiste Djemila Benhabib, Prix international de la laïcité, était traînée en justice par les islamistes pour diffamation. Un procès symbole qui s’est tenu à Montréal fin septembre. Le jugement est tombé ce 13 décembre...

Victoire pour Djemila Benhabib qui a été mise hors de cause ce mardi par la Cour supérieure de Montréal. Celle-ci a estimé qu’il n’y avait pas eu de diffamation à l’encontre des Ecoles musulmanes de Montréal, que rien ne démontrait la volonté de l’essayiste de causer préjudice à leur réputation et qu’il s’agissait bien là de la pure liberté d’expression, de celle qui permet de favoriser les débats. "Nous avons gagné ! Justice a été rendue. Merci à mon avocat et à tous mes soutiens. Merci mille fois !", a réagi Djemila Benhabib sur Twitter. (...)

Depuis le 26 septembre et jusqu’à ce vendredi 30 septembre, l’indomptable essayiste passe donc en procès au Canada, poursuivie par l’association Les Ecoles musulmanes de Montréal. Une affaire qui remonte à 2012. Djemila Benhabib avait osé, dans une interview, se dire scandalisée par des méthodes pédagogiques qu’elle a elle-même subies, enfant, en Algérie.

« J’ai dénoncé le fait qu’on fait réciter à des petits enfants des versets coraniques appelant à l’extermination des mécréants. A leur âge, on m’ordonnait de répéter des phrases entières réclamant la destruction des juifs et la lapidation des femmes adultères. Je me suis également insurgée contre le port du voile imposé à des fillettes de moins de 9 ans. L’école qui me poursuit est l’établissement islamique le plus important du Québec... »

Créées en 1985 à l’instigation d’un Pakistanais qui voulait importer le « modèle » du « Pays des purs », Les Ecoles musulmanes accueillent toutes les sessions du Conseil de la charia. Cet organisme, comme son nom l’indique, vise à influencer toutes les institutions afin que le droit musulman soit pris en compte dans le droit québécois. Djemila Benhabib se bat sans relâche contre l’offensive obscurantiste, laquelle s’enfonce pourtant, comme un coin d’acier, dans la mollesse du multiculturalisme nord-américain.

La détermination de la jeune femme en fait une cible de choix pour ceux qui jouent le grand air victimaire sur les violons grinçants de « l’islamophobie », ce mot inventé « pour permettre aux aveugles de rester aveugles », comme l’écrit si bien Salman Rushdie. Djemila Benhabib a défendu la charte de la laïcité qu’aurait fait passer le Parti québécois s’il avait gagné les élections de 2014. La victoire du Parti libéral a éloigné, hélas, cette éventualité. « Mon procès, c’est le symbole du djihad juridique », résume Djemila.
(...)