
La politique énergétique uruguayenne fait la part belle aux énergies vertes pour en finir à très court terme avec les énergies fossiles. Le vent devrait fournir près d’un tiers de l’électricité grâce à la construction d’une vingtaine de nouveaux parcs éoliens, tandis que la biomasse et l’hydroélectrique viendront compléter la production.
(...) Pour y parvenir, l’entreprise nationale d’électricité UTE multiplie les accords avec les investisseurs privés pour augmenter au plus vite la capacité éolienne installée, encore marginale. Une vingtaine de centrales utilisant l’énergie du vent devraient bientôt voir le jour dans divers départements à travers le pays.
Grâce au voisin brésilien, tout va plus vite
L’Uruguay peut également compter sur des investissements internationaux grâce à un contrat passé entre UTE et son équivalent brésilien, l’entreprise Eletrobras, qui s’est engagée à installer environ 350 mégawatts d’énergie éolienne avant la fin 2015.
Ces initiatives devraient permettre à un secteur qui n’en est qu’à ses balbutiements de passer de 50 MW installés à plus de 1000 MW en seulement deux ans.
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La cellulose, source d’énergie verte
Géant mondial de la pâte à papier, l’Uruguay dispose également d’un fort potentiel dans le domaine de la biomasse. Certaines usines produisent déjà leur électricité de manière autonome grâce à la cellulose et pourraient injecter leurs excédents dans le réseau national.
Un contrat passé entre UTE et l’entreprise Montes del Plata permettra la commercialisation de près de 80 MW dès 2013, lors de la mise en service d’une nouvelle centrale à biomasse.
Le pari de l’Uruguay en faveur des énergies renouvelables est d’autant plus remarquable que la demande d’électricité devrait exploser au cours des deux prochaines années.