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En Algérie, deux jeunes passent directement d’une terrasse de café à la prison
/Global voices
Article mis en ligne le 12 mai 2014

Arrêtés le 16 avril dernier -la veille de l’élection présidentielle algérienne- à la terrasse d’un café d’Alger, deux jeunes Algériens ont été accusés d’« attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique ». Au cours de leur procès, le parquet a requis, au moins une année de prison ferme à l’encontre de Mohamed Kadi et Moêz Bennaci

Cette affaire fait grand bruit en Algérie, en raison du caractère absurde de l’accusation.

Privé de liberté, oui, mais pas de solidarité. A Alger, un collectif d’avocats a vu le jour pour les défendre contre cet abus de pouvoir. Avocat et défenseur des droits de l’homme, Abdelghani Badi s’est engagé pour porter secours aux deux jeunes emprisonnés :

« Ces deux jeunes n’ont même pas participé à une manifestation ou un quelconque rassemblement. Ils ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient sur une terrasse de café Algérois. Ils ont été interpellés pour la simple raison qu’ils sont actifs dans une organisation appelée Rassemblement Action Jeunesse (RAJ). Leur procès est un procès politique »

Pour cet avocat, ce procès est une première dans les annales :

« Ils ont fait la prison avant même qu’on ne les juge. Aucun article de loi n’exige la détention préventive pour des personnes qui ont participé à un attroupement. Aucune procédure judiciaire n’a été respectée dans cette affaire »

Selon Abdelghani Badi, l’un des membres du collectif d’avocats constitué spécialement à l’occasion de cette affaire de violation des droits civiques qui défraie la chronique en Algérie, le régime politique algérien cherche à effrayer les autres militants Algériens en traitant sévèrement Mohand Kadi et Moez Benncir. (...)

En attendant le jugement prévu le 18 mai, sur les réseaux sociaux et sur le terrain, une large mobilisation a été enclenchée pour soutenir Mohand Kadi et Moez Benncir et réclamer leur libération immédiate.

Un collectif Libération Mohand Moez a été créé sur Facebook afin de sensibiliser l’opinion publique algérienne au sort de ces deux jeunes militants membres du réseau RAJ qui active pour la défense des libertés publiques et la promotion des droits des jeunes en Algérie.

Plusieurs témoignages de solidarité ont été diffusés sur les réseaux sociaux comme l’appel lancé par l’écrivain engagé et journaliste algérien Mustapha Benfodil qui a dénoncé un procès Kafkaïen
(...)