
Un club de football amateur de Ghardimaou, dans le nord-ouest de la Tunisie a annoncé arrêter son activité après qu’une trentaine de joueurs ont quitté le pays pour rejoindre l’Europe. De plus en plus de sportifs tunisiens cherchent à fuir le pays miné par une crise politique et économique.
C’est un signe indéniable de la fièvre de départs qui touche la Tunisie. Le club de football amateur de Ghardimaou, évoluant en quatrième division du championnat de Tunisie, a suspendu ses activités après qu’une trentaine de ses joueurs a quitté le pays pour tenter de rejoindre l’Europe, a annoncé mardi 11 avril son président Jamil Meftahi. (...)
En trois ans, 32 joueurs ont rejoint illégalement l’Europe "soit par la mer, soit en allant en Serbie (pays pour lequel les Tunisiens n’avaient pas besoin de visas jusqu’à récemment, ndlr) puis en traversant illégalement les frontières vers d’autres pays", selon lui. (...)
Le responsable a imputé cet exode à "un manque de ressources financières" du club et des joueurs. "Nous ne pouvons pas acheter d’équipements, de maillots et de chaussures de sport" et les joueurs "ne bénéficient pas de subventions financières".
La suspension des activités du club se poursuivra "jusqu’à ce que nous trouvions une solution avec la Fédération tunisienne de football", a ajouté Jamil Meftahi.
Ghardimaou est une ville frontalière avec l’Algérie située dans le nord-ouest du pays, une zone marginalisée qui dépend fortement de l’agriculture.
De plus en plus de départs de sportifs (...)