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En pleine COP26, la France est sur le point d’autoriser l’extraction de gaz non conventionnel en Lorraine
Article mis en ligne le 12 novembre 2021
dernière modification le 11 novembre 2021

le Costa-Rica et le Danemark devraient rendre publique une nouvelle alliance de pays désirant mettre fin à l’exploitation des énergies fossiles, alliance dont la France pourrait faire partie. En parallèle, le gouvernement français est pourtant en train d’instruire une demande de permis pour exploiter le gaz de couche.

La France va-t-elle « en même temps » décider de rejoindre une alliance internationale de pays qui s’engagent à progressivement ne plus délivrer de permis d’exploration et de production d’hydrocarbures et autoriser l’extraction de gaz de couche en Lorraine ? Alors que l’Agence internationale de l’énergie a montré au printemps dernier que contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5°C nécessitait qu’aucun nouveau site pétrolier ou gazier ne voie le jour dès 2021, la France n’a toujours pas mis fin aux projets de la Française de l’Énergie (anciennement European Gas Limited) qui pourrait installer jusqu’à 400 puits de forage en Moselle pour exploiter ce gaz non conventionnel.

Ce projet d’exploitation pourrait concerner 40 communes de Moselle sur un territoire de 191 km² et il permettrait à la Française de l’énergie, société cotée en bourse, d’exploiter le gaz contenu dans les veines de charbon d’ici à 2040, voir même au-delà, sans garantie réelle sur les conditions de cette exploitation. Depuis plusieurs années, cette entreprise, qui détient un permis d’exploration depuis 2004, a multiplié les essais de techniques alternatives à la fracturation hydraulique – seule technique permettant l’exploitation de ce gaz non conventionnel de façon rentable, mais interdite par la loi depuis 2011. Ces essais ont tous été infructueux mais impliquent des impacts environnementaux bien réels, notamment la consommation de 8000 m3 d’eau par forage, des risques de contamination des nappes phréatiques et l’aggravation du changement climatique via des fuites de méthane.

Alors que ce projet entre en contradiction évidente avec les engagements internationaux de la France en matière de transition énergétique, le ministère de la transition écologique ne s’est toujours pas engagée à refuser cette demande de permis d’exploitation. (...)

il serait inconcevable que le gouvernement français autorise la Française de l’Énergie à forer le sol lorrain pour en extraire du gaz, qui plus est du gaz non conventionnel, à l’impact climatique encore plus important. D’autant plus si la France décide de rejoindre l’alliance BOGA qui devrait être rendue publique ce jeudi 11 novembre par le Danemark et le Costa-Rica