
On ne peut pas leur reprocher leur inactivité : le groupe des député.e.s, dont nombre de novices en politique, de La France insoumise a beaucoup questionné et proposé ces cinq dernières années, souvent en vain.
Des « néo-bolcheviques », une alliance « d’extrême gauche », « déshonorante », qui provoquera un « désastre » : la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) semble faire craindre le pire à certains commentateurs habitués des plateaux télés (voir le sympathique condensé réalisé par Blast). C’est que l’alliance réunissant insoumis, écologistes, socialistes et communistes a de bonnes chances de faire élire plus de 150 député.e.s à l’Assemblée après les élections législatives de juin (voir notre carte des circonscriptions que la gauche peut gagner). Lors de la précédente législature, les partis désormais membres de l’union des gauches ne comptaient que 62 députés : aucun pour les Verts, 15 pour le Parti communiste, 28 pour les socialistes, et La France insoumise (LFI), alors nouvelle venue, 17.
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La gauche, autour de LFI, pèsera donc a priori bien plus dans la prochaine Assemblée. Et si les nouveaux députés sont aussi actifs que leurs prédécesseurs, ce sera plutôt rassurant pour le débat démocratique et pour faire remonter à l’Assemblée des situations et des revendications souvent ignorées par la majorité présidentielle. Le groupe des député.e.s LFI sortants, quoi qu’on pense de leurs propositions, ont largement participé au travail de fond, porté des débats et des propositions d’intérêt général au sein de l’hémicycle. Voici un panorama de l’action de ces parlementaires « néo-bolcheviques »...
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À l’issue des élections législatives, la coalition de gauche nouvellement créée, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), devrait au minimum doubler le nombre de ses députés à l’Assemblée, avec le renfort d’un groupe parlementaire écologiste, et le triplement des élus insoumis. Même sans disposer d’une improbable majorité, les élus de la Nupes, bien plus nombreux, seront en mesure de mettre davantage de propositions de loi à l’ordre du jour, donc d’obliger la majorité macroniste à en débattre, et, qui sait, à les faire adopter.