
Le garde des Sceaux est accusé d’avoir profité de ses fonctions de ministre pour intervenir dans des dossiers sur lesquels il travaillait en tant qu’avocat.
La Cour de justice de la République a ouvert une enquête après la plainte d’Anticor et de trois syndicats de magistrats, qui accusent le garde des Sceaux d’avoir profité de ses fonctions de ministre pour intervenir dans des dossiers sur lesquels il travaillait auparavant en tant qu’avocat, et notamment d’avoir lancé des poursuites administratives contre trois magistrats du parquet national financier de l’affaire des fadettes, qui ont participé à une enquête préliminaire pour identifier la "taupe" qui aurait informé Nicolas Sarkozy qu’il était sur écoute. (...)
Interrogé sur la possibilité que le ministre soit mis en examen tout en restant à ses fonctions, Eric Alt estime que "formellement" il peut garder son poste, mais que "c’est un problème politique". Pour lui, "la question qui se posait déjà avant est celle de sa légitimité car, aujourd’hui, il n’y a plus de dialogue institutionnel possible entre le ministre et les institutions représentatives du personnel. Ce dialogue est totalement rompu, il l’est depuis septembre dernier. Je dirais qu’il y a un vrai problème de fonctionnement du ministère aujourd’hui".