
Les migrations existent depuis l’aube de l’humanité et celle-ci ne serait pas ce qu’elle est, sans les migrations : migrations de peuplement économiques d’abord, migration forcée de l’esclavage, migration « chair à canon » dans la lutte contre le nazisme par exemple et migration des travailleurs enfin, que l’on allait chercher dans leurs villages pour servir l’agriculture, l’industrie ou reconstruire l’Europe après la guerre. Ce n’est qu’avec la récession économique mondiale que les migrations ont été considérées comme un problème.
L’article 13 de La Déclaration Universelle des droits de l’Homme stipule : 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat, 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Les migrations sont dues à des motivations, culturelles, sociales, politiques, trés souvent mises en avant ; mais très rarement l’on incrimine l’impact des décisions et de l’action des institutions financières internationales, par l’intermédiaire de la dette. (...)
L’évolution des migrations est pour l’essentiel liée au modèle économique néolibéral imposé au monde par les institutions financières internationales et la dette est l’outil dont elles se servent pour soumettre les populations à cette logique perverse (...)
La « maîtrise des flux migratoires » sert parfois de prétexte à des pratiques discriminatoires, quand elles ne sont pas xénophobes et racistes, ne tombons pas dans le piège : la convergence entre la mondialisation, la dette et l’accroissement des migrations doit nous amener à nous interroger en priorité sur la logique même du système économique mondial fondé sur la concentration de richesses entre les mains d’une minorité dans chaque pays et l’élargissement de la pauvreté dans tous les pays phénomène ayant conduit les Nations unies à adopter un programme minimal d’actions appelé objectifs de développement du millénaire. (...)