
Fin novembre, Julien Brygo et Nina Faure étaient invités par une école de journalisme de Montpellier à présenter leur Quatre Petits Films contre le grand capital et à débattre de leur pratique des métiers de journaliste et de réalisatrice de documentaires. L’expérience aurait pu être assommante, elle a donné lieu à une très instructive leçon de tragi-comédie dans la filiale « alternance professionnelle » de la « meilleure école de journalisme de France », l’ESJ Lille. Témoignage [1].
Dès notre arrivée, il y a comme quelque chose qui cloche. La télévision France info qui braille dans l’entrée, des journaux « gratuits » à disposition des élèves, une bibliothèque en verre où sont enfermés pêle-mêle des livres poussiéreux qui rôtissent au soleil. On est à l’ESJ Pro, filiale « alternance professionnelle » de l’une des quatorze écoles de journalisme (sur une centaine de formations en France) reconnues par l’État, l’ESJ Lille. La crème de la crème, donc. Il est 10h05 ce 25 novembre 2016. On nous invite à s’installer dans une salle de classe. Benoît Califano, le directeur de l’école, nous explique que les deux étudiants assis à notre droite, Fabien et Louis, ont planché sur la rencontre et animeront le débat. La veille, toute la classe ou presque a assisté à la projection-débat de nos courts-métrages Quatre Petits Films contre le grand capital au cinéma Le Diagonal. (...)