
Michelle Bachelet, la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, a fait part, lundi, de son inquiétude sur le nombre important de bombardements menés par les forces aériennes éthiopiennes, principalement au Tigré mais aussi en Afar voisine.
La situation en matière de droits et de sécurité s’est « significativement détériorée ». Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) des Nations unies a enregistré « 304 morts et 373 blessés dans des bombardements aériens » depuis fin novembre dans le nord en guerre de l’Ethiopie, a annoncé, lundi 7 mars, Michelle Bachelet, la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. (...)
Le HCDH « a continué de recevoir des informations sur des violations graves et à grande échelle des droits humains dans le contexte de l’extension du conflit dans les régions de l’Afar et de l’Amhara, ainsi qu’au Tigré », a fait savoir Mme Bachelet dans son allocution sur les développements dans le pays entre le 22 novembre et le 28 février (...)
Elle a fait part de son inquiétude particulière sur le nombre important de bombardements menés par les forces aériennes éthiopiennes, principalement au Tigré mais aussi en Afar voisine. Des attaques contre des civils et des cibles civiles avaient été également perpétrées par d’autres parties au conflit, dont les rebelles tigréens du Front populaire de libération du Tigré (FPLT), a souligné Mme Bachelet, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Ils ont utilisé de l’artillerie lourde contre plusieurs zones de l’Afar, le 24 janvier, a-t-elle noté, ajoutant que « des sources crédibles indiquent qu’il y a eu des victimes civiles ».
Des viols et des violences sexuelles (...)
entre le 1er novembre et le 5 décembre seulement, « 306 viols perpétrés par les forces tigréennes dans la région de l’Amhara » ont été rapportés au bureau des droits de l’ONU. (...)
La représentante de l’ONU a aussi fait état des « dégâts importants sur les écoles et les structures de santé dans les régions de l’Amhara et de l’Afar, après des actions des forces progouvernementales contre les forces tigréennes ».
« Les hostilités continuent de bloquer la fourniture d’aide humanitaire au Tigré », a-t-elle rappelé, exhortant « toutes les parties à permettre un accès humanitaire illimité aux zones touchées. »