
Le camp de migrants du centre-ville de Nantes a été évacué ce lundi matin par les forces de l’ordre. Près de 400 personnes y vivaient. Les ONG craignent qu’il n’y ait pas un nombre suffisant de places d’hébergement pour tous les occupants des lieux.
L’objectif de cette expulsion est de mettre fin à une situation présentant des risques élevés pour la santé et la salubrité publiques", a souligné dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique, qui avait demandé en urgence l’évacuation de ce campement.
Des bulletins en français, anglais et arabe ont été distribués aux personnes migrantes - originaires essentiellement du Soudan et d’Érythrée -, les invitant à se rendre dans un guichet unique d’accueil temporaire. "Rendez-vous à la salle Egalité, 6 boulevard Léon Jouhaux, Nantes, le lundi 23 juillet de 9h à 17h. Avec ce bulletin, vous pouvez bénéficier d’un examen de votre situation", peut-on lire sur le papier distribué. La majorité des migrants disent être des demandeurs d’asile en attente de leur rendez-vous en préfecture ou à l’Ofpra (...)
Des bulletins en français, anglais et arabe ont été distribués aux personnes migrantes - originaires essentiellement du Soudan et d’Érythrée -, les invitant à se rendre dans un guichet unique d’accueil temporaire. "Rendez-vous à la salle Egalité, 6 boulevard Léon Jouhaux, Nantes, le lundi 23 juillet de 9h à 17h. Avec ce bulletin, vous pouvez bénéficier d’un examen de votre situation", peut-on lire sur le papier distribué. La majorité des migrants disent être des demandeurs d’asile en attente de leur rendez-vous en préfecture ou à l’Ofpra.
Selon les journalistes sur place, l’évacuation s’est déroulée sans incident. Les occupants du square ramassaient leurs affaires et dépliaient leurs tentes dans le calme, se dirigeant sans précipitation vers la salle Égalité de la ville.
Pas de places en nombre suffisant
Les ONG s’inquiètent de la mise à l’abri pour l’ensemble des migrants. "On les invite à aller dans un lieu mais il n’y aura pas de place pour tout le monde", a déploré sur place François Prochasson, un membre d’un collectif de soutien aux migrants, interrogé par l’AFP. "Pour l’instant, la préfecture a promis une centaine de places, ce qui veut dire qu’il y aura au moins 300 personnes qui vont dormir à la rue ce soir, sans tente. Ils vont s’installer ailleurs, dans un autre jardin public et on n’aura rien résolu [...] C’est retour à la case départ", a-t-il déploré.
"Il n’y a de places que pour une centaine de personnes, quid des autres ?", s’inquiétait aussi Mathieu Quinette, coordinateur du programme migration pour Médecins du Monde, joint par InfoMigrants.
Un journaliste sur place a écrit sur Twitter que Jean-Christophe Bertrand, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), avait reconnu que les places d’hébergement manquaient.(...)
"Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l’asile, ni au séjour, ou dont la demande d’asile relève d’un autre État membre de l’Union européenne, seront invités à quitter le territoire", conclut la préfecture dans son communiqué.