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Famille monoparentale rime souvent avec pauvreté
Article mis en ligne le 30 novembre 2017

34,9 % des familles monoparentales, soit deux millions de personnes, disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian, contre 11,8 % des personnes vivant en couple selon les données 2015 de l’Insee. Si l’on considère le seuil à 50 % du revenu médian, le taux de pauvreté est de 20,3 % pour les familles monoparentales (1,2 million d’individus) et de 6,6 % pour les couples (2,4 millions de personnes). Dans 82 % des cas, ces familles sont constituées d’une femme seule avec des enfants (donnée 2014 de l’Insee).

44 % des femmes inactives à la tête d’une famille monoparentale sont pauvres (au seuil à 50 % du revenu médian), contre 14,1 % des pères seuls (actifs et inactifs). 15 % des mères actives de ces familles, souvent victimes de bas salaires, de temps partiels contraints, morcelés et peu rémunérés, vivent sous le seuil de pauvreté.

Des familles qui se serrent la ceinture

Ces faibles niveaux de vie ont des conséquences matérielles très concrètes. Près d’un tiers des familles monoparentales, contre un couple avec deux enfants sur dix, connaît au moins huit restrictions sur les vingt-sept répertoriées par l’Insee [1]. Près d’un tiers des familles monoparentales n’ont pas de ressources suffisantes pour couvrir leurs dépenses et équilibrer leur budget. Cette difficulté ne concerne que 18,3 % des couples avec deux enfants. De la même manière, près d’un quart des familles monoparentales, contre à peine 7 % des couples avec deux enfants, font face à des restrictions de consommation en raison du manque de moyens financiers.

Ces restrictions peuvent se traduire par le fait de ne pas avoir pu prendre un repas au moins une journée dans les deux dernières semaines ou encore ne pas pouvoir maintenir son logement à bonne température. Les familles monoparentales sont aussi celles qui déclarent le plus (13,2 %) connaître des difficultés liées au logement telles que le surpeuplement, la taille du logement trop petite, des difficultés à le chauffer, l’humidité ou encore le bruit. (...)

Lire aussi : Comment les syndicats contribuent à réduire les inégalités de revenus Présents dans l’entreprise, les syndicats influencent la politique salariale au profit des moins rémunérés. Le déclin du syndicalisme est l’une des explication de la croissance des inégalités de revenus. Une analyse de Patrice Laroche, professeur en sciences de gestion à l’Université de Lorraine, extraite du site The Conversation. (...)