
Le ténor du barreau, qui fait déjà l’objet d’une enquête déontologique du conseil de l’ordre de Paris, a été reconnu coupable le 4 avril par les prud’hommes de Creil d’avoir « volontairement dissimulé l’emploi salarié » de sa concierge qu’il chargeait de l’entretien de son appartement.
Une myriade d’objets d’art d’Afrique et du Pacifique s’accumule chez le grand collectionneur. De quoi donner à ses étagères des airs de caverne fantasmatique. Masques fétiches, armes tribales et bijoux ethniques sont exposés dans son appartement, qu’il ouvre volontiers au regard indiscret de la presse, ou qu’il exhibe à l’envi sur les réseaux sociaux. Provenant de ses nombreux voyages, cet art tribal ne laisse plus un recoin de libre dans son antre. La petite histoire dit même que la table à manger est désormais condamnée, et que l’avocat et ses invités ont pris coutume de s’exiler dans la cuisine. Le lot est impressionnant et d’une valeur inestimable pour des yeux érudits mais, si l’on s’abaisse à des considérations pratico-pratiques, il prend allègrement la poussière. Difficile d’imaginer que le conseil hyperactif, à la tête d’un cabinet emblématique et avide de dîners, de mondanités, et d’émissions – sans compter l’écriture revendiquée de plus d’une centaine d’ouvrages déjà – s’en charge lui-même. (...)