
Tandis que les femmes de l’UMP décident de présenter des listes dissidentes sans trop émouvoir les dirigeants des partis ou les médias, les possibles premières dames font la Une.
L’UMP n’a investi que 28 % de femmes parmi les candidats aux législatives et, à Paris, aucune n’est dans une circonscription acquise à la droite. Il y avait deux femmes députées dans la capitale, il ne devrait y en avoir aucune après les prochaines élections. Ce n’est pas faute d’avoir tiré des sonnettes d’alarme ! Ces élues avaient menacé de se présenter en face des candidats investis, elles sont décidées à le faire. Outre les divisions de voix auxquelles il s’expose, l’UMP s’apprête à se priver à nouveau de 4 millions d’euros, sanction pour le non respect de la loi sur la parité. Les dirigeants du parti ne peuvent plus s’abriter derrière l’argument facile « on ne trouve pas de femmes aux niveaux requis »... Les candidates en question sont élues et font un travail de terrain depuis des années dans leurs circonscriptions. (...)
La révolte des candidates ne semble pas émouvoir l’état major à l’UMP. Pas plus que celui du PS. Le parachutage de Christophe Borgel, le « Monsieur élections » du parti, sur une circonscription toulousaine réservée à une candidature de femme n’a pas fait grand bruit.
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Si les révoltées de la parité n’intéressent pas les grands médias, les premières dames et potentielles premières dames sont à la Une. Difficile d’échapper à la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler. Ces derniers jours, elle s’est répandue dans plusieurs magazines, journaux et plateaux de télévision. Officiellement pour promouvoir sa nouvelle émission, littéraire, sur la chaîne relativement confidentielle Direct8.
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Et si Nicolas Sakozy n’est pas officiellement candidat à sa succession, si Carla Bruni-Sarkozy est censée rester discrète depuis sa grossesse, elle apparaît dans Gala, ayant « déjà retrouvé sa ligne de mannequin » et jouant « toujours avec style à la maîtresse de maison à l’Elysée ». Quelques jours plus tôt, elle s’exprimait sur une éventuelle campagne électorale de son époux, dans laquelle elle prendrait toute sa part, assurait-elle.
Ces compagnes n’intéressent pas que la presse people.
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Au bout du compte, message subliminal pour les femmes : mieux vaut être première dame que candidate. Voilà qui les encourage à s’engager en politique ! (...)