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Chroniques du Yeti
Financement des programmes : l’un peut, l’autre non
Article mis en ligne le 6 avril 2012

Lorsqu’à bout d’arguments, la droite ne parvient pas à dénigrer un programme de gauche, elle pointe l’infranchissable barrière du financement. C’est le cas tant pour le programme de Jean-Luc Mélenchon que pour le projet de François Hollande. Sauf qu’en occurrence, l’un paraît en mesure de franchir l’obstacle et l’autre non.

D’abord, disons-le tout net, le problème de financement d’un projet est un faux problème. L’argent ne peut être rare que si la quantité de biens et de services mise à la disposition de la collectivité est rare. Ou si les bras et les cerveaux manquent pour les produire. Manque-t-on de bras pour remplir nos hôpitaux d’infirmières ? Manque-t-on de têtes bien remplies qu’il faille fermer tant de classes dans les écoles ?

En réalité, la fonction première de l’argent n’est pas d’être une richesse, mais un moyen, inventé par les humains, pour produire et faciliter l’échange des VRAIES richesses : les biens et les services nécessaires à nos besoins, le travail censé assurer leur production.

Lorsque l’argent manque pour produire et échanger de vraies richesses pourtant disponibles, c’est parce que le système régissant les flux financiers est perverti. (...)

Ce qui différencie aujourd’hui un Hollande d’un Mélenchon, et qui fait que le premier ne sera jamais en mesure de financer son programme à l’inverse du second, c’est la nature de leurs relations respectives avec le système qui contrôle les flux financiers. (...)

C’est la reconnaissance rapide de cette mutation systémique profonde, la capacité d’y réagir rapidement en fondant ce nouvel ordre monétaire qui permettra aux uns de financer leurs programmes de reconstruction. Et aux autres de conduire le pays au désastre. (...)

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