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France : en centre de rétention "certains s’ouvrent les veines, d’autres avalent des lames de rasoirs"
Article mis en ligne le 5 février 2019

Ce week-end, un migrant enfermé en centre de rétention administrative (CRA) en région parisienne a tenté de mettre fin à ses jours. Un autre a mis le feu à sa cellule. La Cimade, contactée par InfoMigrants, alerte une fois encore sur les conditions de vie déplorables dans les CRA, quelques semaines après plusieurs grèves de la faim entamées dans trois centres de rétention.
Samedi 2

Depuis longtemps, les CRA français sont régulièrement critiqués par les associations d’aide aux migrants. Tentatives de suicides, droits bafoués, insalubrité… Les conditions de vie y seraient particulièrement difficiles.

Début janvier, une centaine de personnes ont observé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de rétention : une quarantaine d’entre eux étaient au CRA de Vincennes, en région parisienne, d’autres dans le CRA d’Oissel, en Normandie, et environ 70 dans celui du Mesnil-Amelot. Si les deux derniers ont mis fin à leur grève, le centre de Vincennes compterait encore quelques grévistes.

"Au Mesnil-Amelot, 10 personnes entrent et 10 autres sortent chaque jour"

Difficile de suivre les grèves sur le long cours. "Le roulement des personnes retenues est très important en CRA. Dans celui du Mesnil-Amelot, par (...)

"C’est généralement plutôt des actions symboliques, courtes, qui permettent de mettre en lumière leurs conditions de vie". (...)

Selon la Cimade, les conditions de vie se sont surtout détériorées ces derniers mois. "La hausse du nombre de demandes de placements est significative depuis fin 2017, on constate une augmentation d’environ 15-20%", signale encore Nicolas Pernet qui observe aussi la présence de plus en plus importante de personnes avec des troubles psychologiques.

La nourriture est également source de plaintes. "On remarque une perte de poids significative entre le moment où ils arrivent et celui où ils sortent. Ce ne sont pas les mêmes physiquement", précise le responsable de la Cimade.