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Furieux et paranos, des auteurs font fermer un site légal de prêts de livres
Article mis en ligne le 11 août 2012
dernière modification le 10 août 2012

Parce qu’ils étaient persuadés d’y voir une forme de piratage ou de vol, des auteurs ont envoyé par centaines des lettres de menaces à l’hébergeur d’un site qui proposait aux acheteurs de livres électroniques de prêter temporairement leur "exemplaire numérique"... comme l’autorisent de nombreux éditeurs. Le site, parfaitement légal, est fermé depuis 10 jours.

Heureusement, ils ne sont pas encore entrés dans une bibliothèque pour y mettre le feu sous prétexte qu’elle mettait des livres à disposition gratuitement. Mais dans l’idée, c’est tout comme.

Au début du mois, ce que Cnet.com décrit comme "une bande hystérique d’auteurs" s’est acharnée sur un site qui propose aux internautes de se prêter leurs livres numériques entre eux, en respectant parfaitement les DRM imposés par les éditeurs et par les plateformes Amazon et Barnes & Nobles. Rappelons que depuis fin 2010, ceux qui achètent un livre numérique sur la plateforme Kindle d’Amazon peuvent "prêter" leur exemplaire virtuel pendant une période maximale de 14 jours, à un autre utilisateur du Kindle, à condition que l’éditeur ait accepté le prêt de ses livres. Celui qui prête l’ouvrage perd alors son propre droit de lecture pendant la durée du prêt, qui est unique. Amazon a ainsi essayé de reproduire le plus fidèlement possible les contraintes qui existent depuis des siècles avec le prêt des livres papiers.

Le site LendInk mettait en relation ceux qui souhaitent livre un livre et ceux qui l’ont acheté et acceptent de le prêter. Il formait ainsi une "communauté P2P" parfaitement légale, où chacun achetait et prêtait des livres, comme ça s’est toujours fait. Et précisons, si c’est utile, qu’Amazon paye une redevance chaque fois que le livre est prêté...

Mais ralliés telle une meute de loups enragés, par des chaînes d’e-mails, de tweets et autres appels sur Facebook, les auteurs ont été des centaines à écrire à l’hébergeur du site LendInk pour exiger qu’il ferme. Ce que l’hébergeur s’est cru obligé de respecter, dépassé par le nombre des menaces judiciaires (...)

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