
À Gaza, les journalistes ont fait partie des victimes des récents bombardements israéliens. Dans un communiqué daté du 21 novembre, Reporters Sans Frontières rappelait qu’« une dizaine de bureaux de médias au total ont été touchés les 18 et 20 novembre 2012 » et que trois journalistes avaient été tués et onze autres blessés. Des journalistes ? Pas vraiment. Plutôt des « boucliers humains ». Des journalistes ? Pas vraiment, s’ils sont palestiniens. Ainsi se justifie l’armée israélienne lorsqu’elle cible les bureaux des médias, et les journalistes eux-mêmes.
(...) Faut-il comprendre que, si tout journaliste qui côtoie le Hamas est un « bouclier humain » (et donc une cible potentielle), la totalité de la population de Gaza l’est aussi ? (...)
Et quand bien même certains médias seraient effectivement liés au Hamas, c’est à juste titre que Reporters sans frontières « condamne fermement ces tirs délibérés de l’armée israélienne contre des professionnels de l’information de médias affiliés ou proches du Hamas » et « rappelle que les journalistes disposent, selon le droit humanitaire, des mêmes protections que les civils et ne sauraient être considérés comme des objectifs militaires ». (...)
lire aussi :Sur France 2, une version « candide » du conflit entre Israël et les Palestiniens