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Article XI
« Gérer les flux et reflux d’usagers »
Article mis en ligne le 19 avril 2014
dernière modification le 16 avril 2014

Le métier d’assistante sociale n’échappe pas aux ravages de la « modernité ». L’humain s’y dilue, s’enfuit presque. A. et Z., qui exercent ce métier en Seine-Saint-Denis et résistent tant bien que mal à la logique administrative, aux statistiques et à l’informatisation, témoignent.

A. et Z. sont assistantes sociales en Seine-Saint-Denis, employées par le Conseil général. L’une exerce comme assistante sociale en polyvalence de secteur1, l’autre a fait le même métier pendant plusieurs années et occupe aujourd’hui un poste administratif. Toutes deux animent, avec d’autres, le « Collectif des assistantes sociales enragées du 93 »2, qui bataille contre les transformations affectant les services sociaux.

En ligne de mire, une déshumanisation croissante, qui s’effectue au nom de la « rationalisation » et de la « rentabilité du service public »  : inflation des statistiques, informatisation et fichage numérique, gestion des flux et traçabilité des usagers. Les interrogations professionnelles de ces deux assistantes sociales et le hasard des rencontres3 les ont d’ailleurs amenées à prendre part aux rencontres Écran total, qui cherchent à dégager des moyens de lutte contre l’omniprésence de l’informatique et de la gestion4. (...)

A. et Z. parlent ici de leur métier, contant leur quotidien et leurs engagements, entre passion et inquiétudes pour l’avenir.