Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Agoravox
Grande-Bretagne : s’endetter pour apprendre
par Jonathan Fanara jeudi 26 septembre 2013
Article mis en ligne le 3 octobre 2013
dernière modification le 26 septembre 2013

Depuis le triplement des frais de scolarité décrété par le gouvernement Cameron, les étudiants britanniques du supérieur éprouvent les pires difficultés à joindre les deux bouts.

David Cameron est homme à afficher ses convictions. Succombant d’emblée aux sirènes de l’austérité, il pilote depuis sa prise de fonction un plan de rigueur aussi brutal que contre-productif. Aussi, à mesure que s’installe la récession, les victimes de sa politique sortent de l’anonymat. Parmi elles, on recense les quelque 350 000 jeunes Britanniques qui se frottent actuellement aux mesures mises en place par sa coalition gouvernementale en matière de frais de scolarité. Contraints de s’endetter pour étudier, ils hypothèquent leur avenir au moment même où ils s’échinent à le préparer au mieux.

En effet, depuis l’année dernière, les étudiants ont la charge de l’ensemble des frais induits par leurs études supérieures. Cela s’étend des droits d’inscription aux dépenses courantes. Le Times donne à cet égard un ordre de grandeur à tout le moins éloquent : les universités occasionneraient en moyenne des coûts de 9000 livres, soit 10 501 euros. Une somme qui s’explique largement par le triplement des frais de scolarité décidé par les troupes de David Cameron.

À ceux qui se réfugient volontiers derrière le paravent des prêts consentis par l’État, rappelons d’entrée de jeu que le plafond de 5500 livres (6418 euros) est bien loin de couvrir les montants cumulés du loyer, des transports, de la nourriture et des fournitures. Sans compter qu’avec les rigoureuses modalités de remboursement, les candidats emprunteurs risquent fort de se retrouver pieds et poings liés. L’argument du crédit public se révèle par conséquent aussi spécieux que la démocratisation des meilleures écoles est illusoire.

Un cursus universitaire qui se solde par une dette de 50 000 euros (...)