
(...) l’évènement qui a marqué le week-end dernier n’est pas le second tour, mollement répétitif et mornement utilitaire, de la présidentielle française. Il est le fait des électeurs grecs lors des législatives organisées dans leur pays.
Pour la première fois de toute leur histoire, les deux tiers environ de ces électeurs ont envoyé dinguer les deux partis institutionnels que sont la Démocratie chrétienne (droite) et le PASOK (socialiste).
Et, n’en déplaise à nos médias du microcosme qui se repaissent évidemment de la seule émergence des crétins nazillons de l’Aube dorée (6,97 %) au parlement d’Athènes, c’est bien la gauche radicale qui a créé la sensation. (...)
Un parti émerge largement du lot, la coalition Syriza (16,77 % , partenaire de notre Front de gauche, qui se glisse en deuxième position, entre la Nouvelle démocratie (18,87 %) et le PASOK (13,19 %).
Les deux partis institutionnels n’ont même plus la majorité absolue à eux deux (149 élus quand il en faudrait 151).
Les électeurs grecs ont mouché en un seul tour de scrutin, et leur propre microcosme, et les voyous de la Troïka financière. (...)
Du déchet dans la révolte (nazillons, communistes grecs staliniens…) ? Hé bé oui, c’est comme ça quand on joue avec le feu du chaos social. Quand ça pète, ça ne pète pas forcément propre.
Car il est ici une nouvelle fois démontré qu’il lui faut vraiment toucher le fond pour qu’un peuple se rebiffe. Au vu des résultats de notre propre présidentielle, ce n’est apparemment pas encore le cas du nôtre. Mais ça va venir !