
On a presque tout entendu depuis que la direction d’Europe-Ecologie-Les-Verts a refusé la proposition de Manuel Valls de s’occuper d’un grand Ministère de l’écologie et de la transition énergétique, préférant laisser la place à Ségolène Royal : « immaturité politique », « faute politique grave », « absurdité », « boulette royale »… Ce sont des paroles curieuses tant cette décision nous est apparue particulièrement salutaire et politiquement juste. Du moins depuis notre point de vue de citoyens et d’électeurs occasionnels de sensibilités diverses à gauche, donc depuis un point de vue fort éloigné des querelles d’appareils et des combinaisons politiciennes.
Non pas que nous croyions qu’une telle décision soit elle-même dépourvue d’arrière-pensées politiciennes — en démocratie, il n’y a pas de politique non-politicienne —, mais parce qu’elle est un peu plus que cela : un bol d’air effectivement salutaire pour toutes celles et ceux qui étouffent dans le climat politique délétère d’aujourd’hui, entre écœurement après deux ans de gouvernement dit « socialiste » et gueule de bois après le 21 avril municipal que vient de connaître ce qu’on appelle encore, faute de mieux, la « gauche ».
C’est pourquoi nous aimerions les remercier en explicitant tout le bien que cette décision a pu nous faire, et sans doute, au-delà de ce petit « nous », à une partie non négligeable de ce que nos gouvernants adorent nommer en période électorale le « peuple de gauche ».. (...)