Les mineurs étrangers accueillis à la base Gérard-Lagors ont entamé, ce lundi, une grève de la faim« On a besoin d’aide. On a tellement souffert dans nos pays ! Ils nous ont mis à Hostens, dans la campagne et rien ne se passe. Nous, on veut intégrer des écoles et préparer notre avenir. On va avoir 18 ans et après ils vont nous mettre à la rue. On est désespérés. » Landry, un jeune Camerounais, explique ainsi, au téléphone, le mouvement de grève de la faim entamé lundi matin, par les 35 migrants mineurs étrangers accueillis depuis un mois à la base de loisirs Gérard-Lagors d’Hostens et encadrés par l’association Rénovation (lire notre édition de lundi).
Ce mouvement a visiblement surpris le personnel d’encadrement qui se refuse à tout commentaire. Apparemment, l’ambiance était plutôt bonne dimanche soir mais c’est lundi matin que le mouvement s’est déclenché. Les jeunes n’ont pris ni petit-déjeuner ni aucun repas depuis. « Si on était à Bordeaux, on irait manifester devant le palais de justice ou devant la préfecture. On veut voir un juge pour que notre situation soit clarifiée. On a été transféré d’autres départements et ceux qui y sont restés ont commencé l’école. Pas nous. On va juste suivre les cours que les bénévoles nous proposent. Mais c’est une heure par semaine. Ça ne suffit pas… » (...)