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« Il y a une obsession du gouvernement à vouloir connaître la situation des étrangers en hébergement d’urgence. Plutôt que de passer par la concertation, il passe en force. »
Florent Gueguen directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fnars)
Article mis en ligne le 21 septembre 2019

Vingt-neuf organisations de solidarité ont déposé ce lundi un recours devant le Conseil d’Etat contre une circulaire interministérielle qui prévoit que les Services intégrés de l’accueil et de l’orientation (Siao) communiquent chaque mois à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur) la liste des personnes demandeuses d’asile ou réfugiées hébergées par le 115.

Les associations contestent la légalité de la circulaire : « D’abord, nous considérons qu’il s’agit d’une violation du principe d’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement d’urgence. Les demandeurs d’asile vont légitimement craindre de figurer dans un fichier qui sera transféré à l’Ofii, donc au ministère de l’Intérieur, explique Florent Gueguen dans une interview à Libération.fr. L’autre point, c’est la protection des données personnelles des personnes sans domicile, qui font confiance au 115 et vont se retrouver fichées, sans avoir donné leur accord. » Alors que les associations s’étaient déjà mobilisées contre le texte en juillet, elles ont rencontré cet été le ministre du Logement, Julien Denormandie. « Nous sommes toujours en attente de trouver des points de compromis avec le gouvernement, précise Florent Gueguen. C’est aussi pour cela qu’on a déposé ce recours. »