
Travailleurs ubérisés, citoyens surveillés... Peut-on encore parler de progrès ? C’est la question que se pose cette année le festival de cinéma d’Attac, avec des projections suivies de débats du 16 septembre au 5 octobre.
(...) En six soirées de documentaires suivis de discussions, le festival explore cette année les visages contemporains de la servitude.
La servitude moderne, c’est avant tout la soumission à une logique néolibérale sans pitié : main d’œuvre ubérisée, salarié·e·s malmené·e·s, esclaves modernes, en compétition pour la survie, condamné·e·s à l’austérité quand les richesses se concentrent dans les mains d’une minorité... Toutes et tous asservi·e·s aux GAFAM ; aliéné·e·s par les nouvelles technologies, contrôlé·e·s, surveillé·e·s et fiché·e·s de toute part, sans aucun autre pouvoir que le pouvoir d’achat : bosse, consomme et tais-toi !
Cette servitude semble volontaire et les victimes consentantes. Mais consentons-nous vraiment lorsqu’on nous force à croire que c’est là le seul monde possible ? Pourtant, les alternatives existent, comme en témoigne la philosophie du Libre. Mise en commun, partage, coopération, solidarité, autant de notions qui échappent à l’économie de marché et qui peuvent permettre de la contourner, sinon la détruire. (...)