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Observatoire des Inégalités
Inégalité homme-femme : pourquoi ils ne passent toujours pas l’aspirateur ?
Extrait du magazine Marie-Claire.
Article mis en ligne le 11 février 2011
dernière modification le 8 février 2011

Aspirer, repasser, frotter restent des activités féminines ? : les hommes n’assurent que 20 % des tâches ménagères. Et plus il y a d’enfants, moins ils en font à la maison ?!

Les Françaises assument toujours 80 % des tâches domestiques. Une situation scandaleuse qui les force à un épuisant numéro d’équilibriste pour concilier travail et vie privée. Et si l’injustice ménagère était à l’origine de toutes les inégalités sociales entre les sexes  ? Décryptage et témoignages de femmes lessivées.(...)

Toutes les études le démontrent  : les hommes s’investissent encore plus dans leur travail quand surviennent les enfants, collant sans doute plus ou moins inconsciemment au rôle classique du pater familias pourvoyeur de ressources … malgré les belles intentions affichées quand les sondeurs viennent les interroger sur leur bonne volonté ménagère. Là, en théorie, 73 % des mâles adultes français estiment que les hommes «  devraient mieux partager les tâches domestiques  » [2]. En théorie.(...)

Une situation désespérément stable  : la dernière enquête «  Emploi du temps  » de l’Insee, en 1999, montrait déjà que peu de progrès avaient été réalisés depuis 1986  : en treize ans, huit minutes de travail domestique de plus pour les hommes, une de moins pour les femmes [3]. Finalement, peu de choses ont bougé depuis le célèbre slogan féministe des années 70 «  Ni potiche ni bonniche  »  ! Le partage du ménage serait-il le dernier combat à mener par les femmes (et les hommes)  ?

Les femmes des couples «  biactifs  », ceux où les deux travaillent, ne sont pas épargnées par cette injustice, même si certaines tâches, comme la préparation des repas, le passage de l’aspirateur et la vaisselle, sont statistiquement un peu mieux partagées.(...)

Comment expliquer la persistance de ces inégalités qui choquent finalement peu de monde, tant elles sont banales et intériorisées  ? Tout commence par l’éducation très conformiste encore donnée aux petites filles, même inconsciemment. Tandis qu’elles sont incitées à faire jeu égal avec les garçons pour la course aux diplômes, les fabricants de jouets les ramènent à l’univers domestique en leur proposant immuablement «  d’imiter maman  ». Les catalogues de Noël pullulent de fers et tables à repasser, machines à laver, dînettes, autant d’ustensiles qu’on ne propose pas aux garçons.

Mais les préjugés ont la vie dure. (...)

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