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Italie : pire que précaires, il y a « nénés » (ni études, ni travail)
Article mis en ligne le 29 avril 2013
dernière modification le 25 avril 2013

Tiens, c’est drôle, les politiques italiens n’ont jamais autant parlé des jeunes ces derniers temps. « Priorité emploi », « n’oublions pas cette génération qui souffre », « voilà une urgence à laquelle il s’agit de trouver une réponse rapide », sont en substance les affirmations qui tournent en boucle sur les plateaux télévisés et dans les médias transalpins ces derniers jours.

Mais il n’y a guère que le Mouvement 5 étoiles qui a réussi sa révolution représentative, cédant la part belle aux trentenaires. Un vent de fraîcheur a soufflé sur la politique italienne, qui a maintenu en poste un président de la République âgé de 87 ans : Enrico Letta, 47 ans, est le nouveau Premier ministre. Un jeune qui a aussitôt promis une réforme du travail, laissant les Italiens sceptiques face à cette énième promesse. (...)

De plus en plus autour de moi, j’entends : « Aujourd’hui, il vaut mieux chercher du travail directement à l’étranger. » L’Italie s’émeut sporadiquement de ses cerveaux qu’elle laisse filer. Sans rien faire pour les retenir.

Dans la vraie vie, même les professeurs d’université leur disent de regarder directement ailleurs. « Pas la peine de chercher ici », avait dit un professeur à une amie napolitaine spécialisée en biomédecine. (...)

Il y a pire encore. Eduardo a 27 ans. Depuis deux ans, il ne travaille plus. Il n’étudie pas non plus. Eduardo est un « néné » : « né lavoro, né studio » (« ni travail », « ni études »).

Le phénomène, européen, est appelé « Neet » (« Not in education, employment, or training »). En farfouillant sur Internet, vous trouverez une brochette d’articles sur le sujet. L’Espresso parle d’une « bombe sociale » prête à exploser. Faudra-t-il en arriver là ?