
C’est Jean-Baptiste Chastand, sur son blog du Monde, dans son article du 14 février, qui nous l’apprend : Pôle emploi ne s’en vente pas, mais il va continuer à recourir massivement aux cabinets de placement privés.
Et ceci, bien que ça coûte plus cher que de s’en occuper lui-même. Sans parler de la qualité de la prestation. Petit retour sur la question.
La question de la privatisation
On connaissait déjà le principe depuis fort longtemps. Il s’agit de refiler au privé une partie de l’activité publique. Voici les prétextes utilisés par nos politiques aux ordres de la finance : Le secteur privé réaliserait mieux le travail que le secteur public, et il serait moins coûteux - en particulier pour des missions "ponctuelles".
Ce sont des blagues, bien sûr, mais il faut bien "vendre" cette idée aux citoyens...
La question de la qualité du service rendu et de la neutralité
Que ce soit pour le service public de l’éducation ou pour le service public hospitalier (entre autres), la privatisation a de graves conséquences, car lors de la privatisation n’est pas prise en compte la qualité du service que les usagers sont en droit d’attendre, ni la neutralité indispensable que doit avoir l’agent qui réalise le service rendu au public.
En effet, si existe une question d’argent entre le service rendu et les usagers, il est évident que la structure (privée), dont le seul objectif est d’augmenter ses marges, baissera à un moment la qualité du service rendu, augmentera ses prix, voire les deux.
Et il est évident que le salarié de la structure privée, sous lien de subordination de son employeur, sera beaucoup plus enclin à exécuter des ordres qui vont à l’encontre des intérêts collectifs. Ne serait-ce que pour garder son poste et continuer de nourrir sa famille...
La question de l’humanité
Pour tous les services dits "sociaux", la neutralité de la relation entre un agent et le public implique aussi l’humanité indispensable qui doit prévaloir dans cette relation.
Mais alors, pourquoi tant d’acharnement à vouloir privatiser le service public ?
On est ici dans un exemple de cynisme politique (...)