Le Ravi, le journal satirique marseillais qui enquête en Paca, doit réunir très vite 500 nouveaux abonnés afin d’éviter le dépôt de bilan et ainsi poursuivre son aventure éditoriale.
Vers une issue positive ?
Le Ravi, persuadé que le droit d’être informé est un bien commun irréductible aux prétendues lois du marché, revendique ouvertement des aides publiques. Mais elles se font rares. Ce jour, alors qu’elles sont alertées sur les risques de disparition du titre, avec ses six salariés et sa douzaine de dessinateurs, les collectivités locales ne s’en émeuvent guère. Une demande de soutien aux médias associatifs auprès du département des Bouches-du-Rhône est échouée au cabinet de Martine Vassal (LR). Connaîtra-t-elle in extremis, comme les années précédentes, une issue positive (6 % du budget en 2020) ?
À la Région, Christian Estrosi et Renaud Muselier (LR) ont supprimé depuis longtemps toutes leurs aides aux actions éducatives de la Tchatche. À Marseille, la nouvelle majorité plurielle du Printemps marseillais (gauche, écolo) a promis une rupture pour une « ville plus démocratique », mais prend son temps pour « arbitrer » les appels à l’aide du Ravi (5 % du budget en 2020).
De fait, seuls les abonnés — ou les donateurs, selon l’exemple stimulant de Reporterre — garantissent l’indépendance d’un journal libre. Près de 250 nouveaux lecteurs ont déjà entendu l’appel du mensuel qui ne baisse jamais les bras, comme le santon de la crèche provençale ayant inspiré son nom, cet idiot pas si bête gardant toujours le sourire et ne pouvant pas s’empêcher de mettre les pieds dans le plat. 250, la moitié de l’objectif ! Il était une fois Le Ravi, peuplé d’irréductibles journalistes, qui va poursuivre avec vous une aventure éditoriale singulière.