
Malgré l’opposition de la gauche, les députés ont voté mardi soir en faveur d’un article permettant au gouvernement d’édicter de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs. Celles-ci seront durcies ou assouplies selon la situation économique du pays.
Mardi soir à minuit, l’Assemblée nationale a adopté un drôle d’article : il ne contient presque rien, mais il pourrait, à l’avenir, changer la vie de millions de chômeurs. Cet article, le premier du projet de loi gouvernemental portant sur les « mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi », donne en effet au gouvernement la possibilité de décréter, dans quelques semaines, ce que seront les futures règles d’indemnisation des chômeurs. En passant par-dessus les organisations syndicales et patronales, qui sont censées gérer le régime de l’assurance chômage. Et de mettre en œuvre le nouveau mantra d’Emmanuel Macron, que le chef de l’Etat résumait ainsi cet été : « Quand ça va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit. » (...)
Concrètement, le gouvernement veut moduler la durée d’indemnisation ou les seuils d’ouverture des droits selon la conjoncture économique, sans toucher au montant de l’allocation chômage. Un projet unanimement dénoncé par les syndicats de salariés. (...)
L'Assemblée nationale vient d'adopter, par 219 voix contre 68, un amendement LR-Renaissance-Modem-Horizons qui prévoit qu'un salarié licencié pour abandon de poste soit présumé démissionnaire (donc privé d'indemnisation chômage) pic.twitter.com/7mYJK8a72G
— Frantz Durupt (@peultier) October 5, 2022
On repense à la fin de l’année 2016, quand le candidat Emmanuel Macron avait formulé une promesse : « Je veux que tous les cinq ans, tous les salariés puissent avoir accès à ce droit de chômage s’ils décident de démissionner » https://t.co/iHneUHT5N6
— Frantz Durupt (@peultier) October 5, 2022