
Ingénieure en chef de l’armement avec grade de colonel, Rachel-Marie Pradeilles-Duval est nommée cheffe du service de l’instruction publique et de l’action pédagogique à la Dgesco, un poste occupé jusque là par Yves Cristofari. La nomination d’une militaire à un poste aussi stratégique à l’Education nationale est une première.
Le chef du service de l’action pédagogique porte à la Dgesco les réformes ministérielles. Numéro 2 de la Dgesco, il pilote les examens, dirige les écoles et établissements du socle commun et des lycées. Il dirige aussi la formation des enseignants.
C’est donc un poste hautement stratégique pour le ministre puisque concrètement c’est lui qui fait appliquer les réformes pédagogiques sur le terrain. JM Blanquer l’avait confié à un de ses fidèles , Yves Cristofari, un IPR conseiller de G de Robien, fait inspecteur général sous Darcos.
Evidemment ce qui frappe c’est le profil singulier de Rachel-Marie Pradeilles-Duval pour un poste de cette nature qui a toujours été occupé par une personne venue de l’Education nationale.
Car le parcours de RM Pradeilles-Duval a peu à voir avec la maison éducation. Auteure d’une thèse sur " les micromécanismes et comportement macroscopique d’un élastomère fortement chargé" elle a longtemps travaillé dans la mécanique. (...)
On peut s’interroger sur le choix de JM Blanquer. Souhaite-il donner une coloration militaire à son action pédagogique ? Veut-il renforcer le lien lycée - supérieur au moment de la mise en place de la réforme du lycée ? Dans tous les cas, Rachel Marie Pradeilles Duval sera attendue sur ses décisions pédagogiques.
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En dépit des dénégations officielles, le service national universel (SNU) que le gouvernement a prévu d’imposer à tous les jeunes de 16 à 18 ans, conserve dans son principe comme dans ses modalités une forte dimension militaire. Avec, pour les réfractaires, de lourdes sanctions à la clé. (...)
Dans le cadre de leur campagne de communication, les promoteurs du SNU (service national universel) ont beau assurer qu’il ne s’agit pas de « recréer un service militaire », cette précaution oratoire ne doit pas faire illusion : en dépit des dénégations officielles, le service obligatoire que le gouvernement a prévu d’imposer à tous les jeunes de 16 à 18 ans, conserve dans son principe comme dans ses modalités une forte dimension militaire.
En premier lieu, le projet trouve son origine dans la volonté de Macron, exprimée pendant la campagne électorale, « d’inculquer aux jeunes la discipline, l’autorité, les priorités stratégiques de la France » (...)