
L’organisation économique va dans le sens de Thomas Piketty pour dénoncer l’enrichissement disproportionné des plus nantis. Et donc la hausse des inégalités.
Ces trente dernières années, les 1% les plus riches « se sont approprié la plus grosse part du gâteau » de la croissance mondiale.Autrement dit, les inégalités entre ces 1% et les autres 99% de la population se sont fortement accrues. C’est ce que vient souligner l’OCDE dans une nouvelle analyse publiée mercredi 30 avril (ici en anglais).
Ces 1% qui s’enrichissent toujours plus sont sous le feu des projecteurs depuis quelques années, et ces derniers temps encore grâce au succès aux Etats-Unis de l’économiste français Tomas Piketty et son livre « Le Capital au XXIème Siècle ».
« Part disproportionnée »
L’OCDE ajoute de l’huile sur le feu, en reprenant d’ailleurs des éléments fournis par l’économiste, et note que ces 1% ont accumulé depuis 30 ans « une part disproportionnée » de la croissance globale des revenus avant impôts. C’est particulièrement le cas dans les pays anglo-saxons. Les super-riches ont capté jusqu’à 47% de la richesse crée aux Etats-Unis, 37% au Canada.Et plus de 20% au Royaume-Uni et en Australie.
« Mais les revenus des ménages les plus pauvres n’ont pas suivi la croissance générale, beaucoup d’entre eux n’étant pas mieux lotis qu’ils l’étaient dans les années 1980 », remarque l’OCDE.
En France l’écart entre les 1% les plus riches et les 99% s’est moins creusé que la moyenne ces 30 dernières années. Mais les 1% ont tout de même capté plus de 11% du gâteau de la croissance.
Pendant ce temps, moins d’impôts pour les plus riches
En remarquant que la crise économique a à peine corrigé cette tendance, l’organisation en vient à plaider pour une fiscalité plus équitable, (...)