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Alternative libertaire
L’avenir du salariat : esclavage + précarité
Laurent Scapin 2 juillet 2009
Article mis en ligne le 5 mai 2010
dernière modification le 3 mai 2010

Prenant prétexte de la crise qu’ils ont eux-mêmes générée, les capitalistes mènent une offensive d’envergure pour précariser les salarié-e-s. Plusieurs fronts anti-travailleurs sont ouverts simultanément : le prêt de main-d’œuvre, le statut d’auto-entrepreneur, le travail gratuit et les retraites.

...Premier front de cette offensive libérale : la relation entre les salarié-e-s et l’entreprise. Le gouvernement et le patronat veulent « simplifier » le « prêt de main- d’œuvre »...

...le statut d’auto-entrepreneur ... Ce statut est un piège grossier et dangereux. Les entreprises vont faire pression sur leurs salarié-e-s pour qu’ils et elles adoptent ce statut et deviennent des sous-traitants « indépendants ».

...Troisième front : le fait de rémunérer le travail ! On vient en effet de voir British Airways demander à ses salarié-e-s d’accepter de travailler sans être rémunérés...

...Quatrième front : les retraites. À force de reculer l’âge de départ à la retraite et d’augmenter la durée de cotisation, les retraites sont de plus en plus virtuelles....Le but de ces attaques, comme de toutes les précédentes, n’est absolument pas de « sauver le système de retraite par répartition », mais bien de le détruire purement et simplement, en faisant en sorte que plus personne ne puisse toucher une retraite à taux plein, compte tenu des obstacles mis en place pour y parvenir...

...On pourrait aussi ajouter à ces attaques le travail le dimanche...

...Toutes ces attaques simultanées s’inscrivent dans un schéma d’ensemble. La riposte du monde du travail, pour éviter qu’on lui fasse payer la crise du capitalisme financier n’est jusqu’à présent pas à la hauteur des enjeux...

Pourtant, il faudra bien riposter. Il est illusoire de croire que faire éclater l’unité syndicale ferait progresser la mobilisation. Elle est au contraire un point d’appui, mais elle ne peut pas être suffisante. Il faut trouver une convergence. Bref, un front social de l’égalité et de la solidarité des travailleurs et des travailleuses reste à construire...