
Plusieurs années durant, en Bourgogne, un homme remue ciel et terre pour alerter administrations, politiques et ONG sur la destruction programmée d’une rivière. Il se heurte à un mur.
A l’image des premiers chrétiens abritant leur foi dans l’église des catacombes, son carnet de bord nous révèle crûment l’état de l’écologie en 2014. Le bilan du difficile travail "associatif" (!) pour tenter de sauver l’eau d’une tête de bassin de Saône et Loire, au terme d’innombrables tentatives de communication avec des fonctionnaires, des représentants politiques, des associatifs…, est terrifiant.
Ecologie année zéro.
« Pour une meilleure compréhension des coulisses de l’affaire de Saint Gengoux, voici un petit historique de l’effort produit depuis un an... (...)
J’ai connu une autre époque, une époque sans répondeur téléphonique, sans internet et sans smartphone. Mais, alors, chaque lettre recevait une réponse attentionnée. Chaque appel téléphonique était écouté. Chaque rencontre portait des fruits. Chacun, même le plus occupé, même le plus célèbre, était facilement accessible et prêtait attention à l’autre. Et la parole donnée était scrupuleusement honorée à l’heure dite.
La dégradation a été vertigineuse.
Généralement rétribués par nos impôts et subventions, toujours censés être au service de l’intérêt général, toutes les structures interpellées depuis un an et tous ces gens sont en rupture complète avec leurs fonctions et les professions de foi qu’ils affichent.
Nous sommes confrontés à une schizophrénie et à une omerta qui, quel que soit le sujet, sont devenus des classiques. Cette seule expérience autour du ruisseau de Saint Gengoux le National montre l’état de la démocratie en France : à peu près tous les moyens mobilisés pour la réaliser ont été détournés ou sont paralysés par les prédateurs du bien commun.
Imaginons ce qui se passe quand l’enjeu est plus important... »