
Wang Xiaobo, mort en 1997, est un écrivain culte en Chine, tout spécialement auprès des étudiants. Des sites, des forums lui sont consacrés et l’anniversaire de son décès donne lieu à de nombreuses commémorations.
C’est pourquoi la publication en France de son roman « Le Monde futur » est un événement important, d’autant plus que son œuvre la plus connue, « L’Age d’or », est quasiment introuvable.
Le narrateur, historien, écrit la biographie de son oncle, écrivain, qui n’a rien publié de son vivant et, comme Wang Xiaobo, n’est pas membre de l’Union des écrivains.
Les descriptions érotiques publiées dans une revue conduisent à une amende et à une suspension temporaire pour la publication.
L’auteur se voit soumis à une interdiction d’écriture (il y a trois trous dans son permis d’historien !) et a l’obligation de suivre des cours de rééducation (« il semblerait qu’il ne puisse exister qu’une seule version de l’Histoire et que par conséquent tous les historiens devaient se retrouver au chômage »).
Il a le talent d’énoncer avec le plus grand sérieux des idées absurdes en poussant la logique à l’extrême. (...)