
Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Eric de Labarre, engage une campagne pour mobiliser l’ensemble des membres des établissements qu’il contrôle en vue de la manifestation contre le « mariage pour tous » organisée à Paris le 13 janvier 2013.
Sous couvert de « l’intérêt supérieur des enfants qui [leur] sont confiés », il demande aux chefs d’établissement de « prendre les initiatives … pour permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée » concernant le projet de loi ouvrant le mariage et la parentalité aux personnes de même sexe.
Dans le même temps, il invite les associations de parents d’élèves ou d’autres à organiser les transports pour la manifestation du 13 janvier.
Nous qui travaillons dans ces établissements connaissons trop bien ce discours de pseudo liberté qui vise de fait à utiliser parents, élèves et personnels des établissements privés comme chair à canon des combats de l’église catholique.
Nous rappelons que le principe de la liberté de conscience des élèves et des enseignants des établissements privés sous contrat avec l’Etat est affirmé par la loi Debré (1959) et par l’article L.442-5 du Code de l’Éducation.
Par ailleurs, l’article L.122-45 du Code du Travail dénonce l’atteinte au respect de la liberté de conscience : « … aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié en raison de […] ses opinions politiques, de ses activités syndicales […], de ses convictions religieuses […] ».
Il est donc contraire à la liberté de conscience ainsi reconnue d’organiser tout débat, de demander aux élèves, personnels de se positionner sur des sujets qui relèvent de leurs choix privés. Ce type d’initiative est aussi porteur d’exclusion des personnels et enfants qui ne rentrent pas dans le schéma sexuel stéréotypé porté par l’église catholique.
Nous, Sundep-Solidaires, soutiendrons toute personne victime de discrimination et contesterons toute réunion ou diffusion de propagande de ce type.